L’été approche et nos complexes resurgissent.
« Je n’aime pas mon nez », « Je n’aime pas mes jambes », « Je n’aime pas mes cheveux », « Je n’aime pas ma silhouette ». Les motifs d’insatisfaction corporelle sont aussi nombreux que les parties de notre corps et nos exigences à leur sujet.

Peu de gens sont pleinement et définitivement heureux de leur corps. Le degré d’insatisfaction, et surtout la souffrance liée à cette insatisfaction, varie d’une personne à l’autre. Si certains complexes sont modérés et acceptables, d’autres peuvent être extrêmement violents et insupportables. Tandis que les petits complexes sont courants et bénins, les plus sérieux peuvent devenir pathologiques, obsédants, angoissants, voire handicapants au quotidien. La conviction exagérée ou fausse d’une disgrâce physique majeure devient alors envahissante et très douloureuse.
La représentation que nous avons de notre corps n’est pas tendre. Elle résulte d’un mélange complexe et intime de notre perception visuelle, forcément biaisée, de notre imaginaire conscient et inconscient, et de ce que nous projetons dans le regard des autres, car notre corps y est en permanence exposé.
De nombreuses émotions peuvent être associées à cette représentation, complexes et subtiles. Ces émotions peuvent être positives (satisfaction, fierté, plaisir, etc.), mais aussi, fréquemment, négatives vis‑à‑vis de soi-même, avec une gêne plus ou moins forte ou une véritable honte.
Le jugement porté sur son propre corps n’est jamais objectif ni fondé sur des critères uniquement esthétiques. Il se nourrit de toutes nos émotions intimes, de notre histoire personnelle, et de l’estime que nous nous portons et que nous avons reçue, ou non, des autres. L’environnement social et culturel joue également un rôle important, particulièrement aujourd’hui où l’image et l’apparence physique sont tellement valorisées.
Parmi les motifs d’insatisfaction les plus fréquents figurent le poids et l’apparence de la silhouette. Se sentir « trop gros » ou « trop grosse » est un sentiment banal que beaucoup ont ressenti un jour. Plus rarement, certains se trouvent trop maigres, ou en tout cas pas assez musclés, une plainte de plus en plus fréquente chez les garçons et les hommes.
Tous les degrés de préoccupation sont possibles. L’insatisfaction devient anormale lorsqu’elle dure dans le temps, perturbe l’esprit, provoque un ressenti pénible, et altère certains comportements : ne pas pouvoir s’habiller comme on le souhaiterait, éviter certaines activités (piscine, sport, sorties, etc.), ou modifier de manière excessive son alimentation.
Pour des changements à long terme, interrogez-vous d’abord sur les causes profondes de vos complexes.
La première étape indispensable est de faire la paix avec votre corps. Pour cela, considérez-le de manière globale, sans vous focaliser sur une seule partie ou un seul aspect. Plutôt que de zoomer en permanence sur le défaut perçu pour le surveiller ou le comparer, procédez à un « zoom arrière » et acceptez-vous en entier tel que vous êtes. Il ne s’agit pas de chercher à oublier totalement le détail qui vous préoccupe, mais de l’intégrer à un ensemble plus large, votre propre personne, avec toutes les qualités que vous pouvez vous attribuer. Réappropriez-vous votre corps et sentez-vous bien avec lui. Selon ce que vous aimez et êtes en capacité de faire (marcher, courir, danser), votre corps peut devenir une source de plaisir et de confiance en vous. Cette prise de conscience et cette rencontre positive pourront progressivement remplacer l’obsession de vos défauts supposés.
Je vous souhaite un bel été !
Prenez soin de vous ☺️